Une nouvelle version des « Rasta Rockett » aux JO de Sotchi

L’équipe jamaïcaine de bobsleigh à deux, composée de Winston Watt et de Marvin Dixon, s’est qualifiée pour les Jeux Olympiques de Sotchi. Un succès qui rappelle l’histoire des héros du film «Rasta Rockett» dans lequel quatre Jamaïcains défendent les couleurs de leur pays aux JO de Calgary (Canada).
 
 

Un parcours similaire à celui des personnages du film

 
Malgré les embuches auxquelles ils ont dû faire face avant de se qualifier (comme les quatre principaux personnages de Rasta Rockett) Winston Watt et Marvin Dixon et le reste de la délégation jamaïcaine (composée de cinq personnes) devront montrer leurs talents à Sotchi et prouver au reste du monde qu’ils ont autant de courage que Dudley Stokes, Devon Harris, Michael White et Chris Stokes.
 
Ces derniers avaient participé aux JO de 1988 durant lesquels ils firent honneur à leur patrie en participant pour la toute première fois à l’épreuve olympique de bob à quatre (à Calgary, au Canada).
 
Et même s’ils n’avaient remporté aucune médaille, leur courage ainsi que leur volonté avaient marqué les esprits et ont inspiré les scénaristes du film «Rasta Rockett». Cette récente qualification de la Jamaïque à l’épreuve de bobsleigh, permettra entre autres aux fans de ce sport de revoir des tenues jaunes et vertes dévaler la piste après de longues années d’absence.
 
Winston Watt, un athlète âgé de 46 ans a déjà participé aux JO de 1994, de 1998, de 2002 et de 2010.
Cette fois-ci il est sorti de sa retraite pour reprendre les pistes de glace et affirme vouloir entrer dans l’histoire à condition de trouver les fonds nécessaires pour le financer ainsi qu’un bon coéquipier.
 
 

Le comité olympique jamaïcain va couvrir tous les frais de transport

 
Après sa qualification, l’équipe Jamaïcaine a dû lancer un appel aux dons sur Twitter afin de réunir la somme qui nécessaire pour financer son voyage et son équipement. 
Cela rappelle une fois de plus le film «Rasta Rockett » dans lequel les instances locales refusent d’aider les quatre sportifs, qui furent obligés de chercher de l’argent par différents moyens.
 
Leur situation était tellement précaire que l’un des membres de l’équipe a dû chanter dans la rue pour faire appel à la générosité des passants, quand un autre a dû vendre sa voiture afin de financer leur voyage à Calgary.
 
Cette fois-ci, les choses se sont toutefois réglées en douceur car le comité olympique jamaïcain a décidé de couvrir tous les frais de transport de l’équipe, quand le comité d’organisation des JO a accepté de prendre leurs dépenses sur place en charge.
 
Une nouvelle qui fit le bonheur de Winston Watt, puisque ce dernier et son coéquipier avaient dû parcourir l’Amérique du Nord, allant de Calgary à Alberta et de Park City à l’Utah en passant par le Lake Placid pour se qualifier.
 
 

L’âge ne compte pas

 
Par amour pour le sport, Winston Watt a quitté son île ensoleillée pour le froid glacial des compétitions hivernales. Il a même accepté de renoncer à certains de ses objectifs, pour ne citer que son envie de concourir à l’épreuve de bobsleigh à quatre. Qu’il a dû réfréner pour se résoudre à s’inscrire dans celle à deux.
 
Néanmoins il a tenu à préciser qu’il n’était pas le genre de personne à laisser tomber, et qu’il allait mettre tout son cœur dans tout ce qu’il ferait.
Selon lui, l’âge importe peu « c’est juste un nombre », puisque le plus important reste le fait de ne jamais renoncer à sa passion. 
 
Celui qui se considère comme «la deuxième génération de Rasta Rockett» précise entre autres qu’il ne court pas après la gloire. Son objectif étant de gouter (une fois de plus) à la  «magie olympique » qui peut transformer de simples challengers en héros nationaux.